A travers l’image
Un bâtiment, une histoire, un chantier
Un bâtiment, une histoire, un chantier
Débuté en 2009, le chantier de réhabilitation s’est achevé cette année par la réception de la dernière phase de travaux. Il s’agit des espaces situés du côté de la rue de Boulainvilliers, entre les portes B et D. De la réorganisation des circulations à la réhabilitation des studios d’antenne, en passant par la refonte de ses installations techniques : la Maison de la Radio et de la Musique s’est profondément transformée…
Les circulations
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Les grandes salles publiques
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Les studios
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Les oeuvres
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Le coeur du batiment
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La vie d'un chantier
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Les grandes salles
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Le coeur du batiment
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La vie de chantier
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Un bâtiment, une histoire, un chantier
Débuté en 2009, le chantier de réhabilitation s’est achevé cette année par la réception de la dernière phase de travaux. Il s’agit des espaces situés du côté de la rue de Boulainvilliers, entre les portes B et D. De la réorganisation des circulations à la réhabilitation des studios d’antenne, en passant par la refonte de ses installations techniques : la Maison de la Radio et de la Musique s’est profondément transformée…
1/ LES CIRCULATIONS DE LA MAISON RONDE
Depuis 2019, le personnel et le public peuvent traverser le bâtiment de Radio France de part en part, depuis la Seine jusqu’au parvis Raynouard…
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"Comment circule-t-on au sein de la Maison de la Radio ?", avec Sidonie Guénin, Directrice de la Réhabilitation de Radio France
2 / LES GRANDES SALLES PUBLIQUES
Depuis le foyer Seine, on accède à deux grandes salles de concert : l’Auditorium et le studio 104. Ils sont le centre de l’activité musicale de Radio France depuis 8 ans…
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"Les Grandes Salles Publiques", avec Gaspard Joly, Architecte associé chez Architecturestudio
3 / LES STUDIOS AU SERVICE DES ANTENNES
En 1963, Henry Bernard crée des studios d’antenne selon une méthode qui consiste à désolidariser les murs du studio de l’espace qui l’entoure. C’est la fameuse « boîte dans la boîte ». Cinquante ans après la construction du bâtiment…
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"Quels studios trouve-t-on dans la Maison Ronde ?", avec Patrick Fasso, Directeur de la Direction Technique et des Systèmes d'Information de Radio France
4 / LES OEUVRES D’ART
Depuis son ouverture au public en 1963, la maison ronde s’habille de nombreuses oeuvres d’art. Cela s’explique par la volonté de son architecte, Henry Bernard, d’en faire une vitrine de la création française d’après guerre…
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"L'inscription de la Maison de la Radio aux Monuments Historiques", avec Quentin Govindoorazoo, Chef de projet chez Chatillon Architectes
5 / LE COEUR DU BATIMENT
La fin du chantier de réhabilitation est l’occasion de présenter le labyrinthe que constituent les sous-sols de la Maison de la Radio et de la Musique…
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"Le Coeur du Bâtiment", avec Mathilde Cornu, Architecte au sein du cabinet SRA Architectes
6 / LA VIE D’UN CHANTIER HORS NORME
De nombreux acteurs interviennent sur la scène d’un chantier. En passant le tourniquet, chacun revêt son costume et endosse son rôle : responsable de projet, architecte, ingénieur, conducteur de travaux, chef de mission, compagnon, juriste, etc…
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"Qu'est-ce que la vie d'un chantier ?", avec Sophie-Laure Weill, Responsable de la Phase 3 du chantier de réhabilitation de Radio France
1/ LES CIRCULATIONS DE LA MAISON RONDE
Depuis 2019, le personnel et le public peuvent traverser le bâtiment de Radio France de part en part, depuis la Seine jusqu’au parvis Raynouard…
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"Comment circule-t-on au sein de la Maison de la Radio ?", avec Sidonie Guénin, Directrice de la Réhabilitation de Radio France
2 / LES GRANDES SALLES PUBLIQUES
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"Les Grandes Salles Publiques", avec Gaspard Joly, Architecte associé chez Architecturestudio
3 / LES STUDIOS AU SERVICE DES ANTENNES
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"Quels studios trouve-t-on dans la Maison Ronde ?", avec Patrick Fasso, Directeur de la Direction Technique et des Systèmes d'Information de Radio France
4 / LES OEUVRES D’ART
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"L'inscription de la Maison de la Radio aux Monuments Historiques", avec Quentin Govindoorazoo, Chef de projet chez Chatillon Architectes
5 / LE COEUR DU BATIMENT
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"Le Coeur du Bâtiment", avec Mathilde Cornu, Architecte au sein du cabinet SRA Architectes
6 / LA VIE D’UN CHANTIER HORS NORME
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"Qu'est-ce que la vie d'un chantier ?", avec Sophie-Laure Weill, Responsable de la Phase 3 du chantier de réhabilitation de Radio France
Un bâtiment, une histoire, un chantier
Débuté en 2009, le chantier de réhabilitation s’est achevé cette année par la réception de la dernière phase de travaux. Il s’agit des espaces situés du côté de la rue de Boulainvilliers, entre les portes B et D. De la réorganisation des circulations à la réhabilitation des studios d’antenne, en passant par la refonte de ses installations techniques : la Maison de la Radio et de la Musique s’est profondément transformée pour permettre à Radio France d’être à la hauteur des ambitions de son public.
A cette occasion, Christophe Abramowitz, photographe, et Cyrille Sethi, dessinateur, ont accepté d’apporter leur concours à cette présentation pour immortaliser treize années de chantier en site occupé. Parce qu’un bâtiment vit du regard qu’on lui porte, les deux artistes illustrent cette facette peu connue de l’histoire de la maison ronde.
Les photographies de Christophe Abramowitz sont un ballet d’ombres et de lumières, un ballet d’espaces et de matériaux qui offre un spectacle ouvert à l’interprétation. Les dessins sur le vif de Cyrille Sethi traduisent avec énergie la diversité des acteurs, l’hétérogénéité des corps de métier et la théâtralité des derniers mois de cette aventure.
A travers l’image, les deux artistes offrent de subtils points de vue pour rappeler que l’histoire d’un bâtiment débute d’abord par un chantier.
En plus de ces photographies et de ces dessins, six reportages radiophoniques viennent enrichir cette présentation. Ils vous permettent de découvrir le chantier de réhabilitation, l’importance de la transformation de la maison ronde et l’envers du décor.
Depuis 2019, le personnel et le public peuvent traverser le bâtiment de Radio France de part en part, depuis la Seine jusqu’au parvis Raynouard. Une rue intérieure lumineuse et végétale nous emmène vers le centre de la maison, au pied de la tour.
Réhabilitée en 2011, cette tour et sa salle panoramique du 22e étage offrent au visiteur une des plus belles vues de Paris. Le « donjon de la culture » s’est en effet transformé en espaces de bureaux et ses archives, aujourd’hui numérisées, ont quitté les lieux. Ses imposantes meurtrières ont changé délicatement d’apparence pour faire entrer la lumière et permettre ce changement d’usage radical.
La descente de la tour par les escaliers (qui permet quelquefois de croiser de courageux sportifs) aboutit à l’ancienne couronne technique, aujourd’hui remaniée dans une écriture contemporaine. Le long du nouvel axe majeur de la maison ronde, l’ancienne cour de service est recouverte d’une verrière qui transforme en Agora ce point de passage, de rencontre et d’échange. Les espaces de la petite couronne accueillent désormais les moyens communs : infirmerie, restaurant, moyens informatiques et radiophoniques mutualisés, etc.
Depuis ce cœur de la maison, on circule vers le reste de l’édifice par quatre passerelles aériennes vitrées. Elles donnent une vue d’ensemble de la maison ronde et permettent de rejoindre les antennes dans la grande couronne. Au sortir de ces passerelles, on atteint les paliers d’ascenseurs et d’escaliers qui permettent de circuler facilement entre les étages aux portes B, C, E et F.
Avec leurs teintes qui font écho à celles de la façade, les escaliers dits Chambord représentent une expérience architecturale à eux seuls. Invisibles dans la forme extérieure de la maison ronde, ils sont pourtant la colonne vertébrale de chaque porte. Les plus anciens racontent y avoir aperçu la silhouette imposante du général de Gaulle et celle, plus légère, d’André Malraux.
Quand on appréhende le plan de ce bâtiment gigantesque en forme de roue de vélo, on comprend mieux comment le chantier de réhabilitation a étendu le principe général de circulations en radiales, tel qu’il existait dans les sous-sols. Cela n’est pas anecdotique, tant ce principe a permis de fluidifier les circulations qui, au fil du temps, n’étaient plus aussi lisibles pour le visiteur.
En contraste avec les bruits rebondissants du foyer habité par les conversations et le tintement des verres, une impression de chaleur boisée et de son intimiste nous happe immédiatement. On se met à chuchoter. On découvre alors la salle en vignoble, avec l’orchestre tout en bas cerné par les balcons. Des habillages en bois sombre omniprésents viennent renforcer la sensation d’intimité de cette salle de 1.461 places. Quand le concert débute, le spectateur s’immerge et les musiciens semblent tout proches.
Conçu par Architecturestudio, l’Auditorium est un lieu incontournable de la musique orchestrale et une véritable expérience sensorielle, encore amplifiée quand s’ouvre l’orgue Grenzing à quatre claviers et un pédalier ou que le Chœur chante avec l’orchestre.
Créé par les frères Niermans et entièrement rénové en 2014, le mythique studio 104 offre une programmation éclectique. Entrer dans le 104, c’est découvrir en un coup d’œil la diversité de Radio France. Pétillant de couleurs, accessible, facile à vivre et accueillant, ce studio de 856 places accueille des émissions, des spectacles ou des événements. Jazz, rock, musique classique, pop, électro, tables rondes, conférences, etc. sont les bienvenus dans ce lieu de rencontre, qui a vu se succéder de nombreuses personnalités, de Barack Obama à Eric Clapton.
Chaque nouvelle saison donne l’opportunité d’entendre dans ces deux salles plus de deux cents concerts où l’on peut notamment apprécier l’excellence des formations permanentes de la maison ronde : l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique et le Chœur de Radio France, ainsi que sa très enviée Maîtrise.
Au fil d’un couloir, en déambulant dans la grande couronne ou dans le bâtiment Seine, derrière les portes des rédactions et des antennes, on peut découvrir les boîtes (dans la grande boîte) que sont les studios d’antenne.
La maison ronde accueille ainsi une pluralité d’espaces au service de ses chaînes. Les studios de radio avec captation multimédia, régie vidéo, cabines prise de son, corners vidéo, cabines d’interview et locaux techniques dits « Nœuds de Réseaux Audiovisuels » sont au cœur de la production radiophonique et de l’innovation sonore.
Pour servir l’activité de Radio France, chaque studio a sa particularité, son ambiance, son histoire. Le décor change parfois, se veut iconique ou passe-partout, mais il est toujours pensé avec soin et dans un souci d’excellence sur le son. Ils ont donné du fil à retordre aux équipes de la réhabilitation, ils ont fait parler d’eux pour finalement être investis et appropriés par les voix des radios du service public.
A l’horizon 2025, les studios de création viendront compléter les usages des studios d’antenne. Qu’ils soient destinés à l’enregistrement de musique classique, de variétés ou de film, d’émissions avec du public, de fictions radiophoniques, etc. : la rénovation des studios de création traduit l’ambition et les talents de Radio France en matière de création sonore.
Les studios de la maison ronde sont notre singularité, notre force et notre fierté. Autant d’esthétiques que d’espaces, autant d’ambiances que d’usages : ils sont là pour nos équipes, nos visiteurs et nos auditeurs. Ils sont tout simplement la preuve que notre modèle de production est ancré dans nos murs.
Depuis son ouverture au public en 1963, la maison ronde s’habille de nombreuses œuvres d’art. Cela s’explique par la volonté de son architecte, Henry Bernard, d’en faire une vitrine de la création française d’après-guerre, portée par l’Ecole de Paris.
Le chantier de réhabilitation a successivement intégré dans ses travaux la reconstitution des foyers, dans l’esprit des années 1960, et la restauration des œuvres d’art.
Dans le prolongement du jardin, la visite débute dès le foyer Seine où la composition florale de François Stahly, Portiques, Totems et Papillons, accueille le public. Evocation des forêts du nord-ouest américain, cet ensemble de sculptures en teck rythme le vaste volume du foyer Seine.
Un peu plus loin, dans le studio 104, Les rumeurs de la ville répondent à L’écho de la forêt. D’une couleur sombre pour donner à la salle une certaine intimité, les bas-reliefs de Louis Leygue sont d’une importance capitale pour l’acoustique du lieu.
Au détour d’un couloir, face au studio 105, Georges Mathieu nous offre une calligraphie rouge et or en Hommage à Jean Cocteau, commencée le 11 octobre 1963, jour de la disparition du poète. Au centre de la fresque, le regard s’arrête sur un morceau de velours noir collé ici en signe de deuil.
Au bas de l’escalier du foyer B, Jean Bazaine capte la sensibilité du visiteur avec une mosaïque rayonnante. L’envolée musicale se compose de diverses sortes de pierres (émaux, marbres, onyx, etc.) qui donnent à cette œuvre un rythme riche, profond et rugueux.
Au-delà de la porte Raynouard et du graff d’André Saraiva, la cafétéria du foyer E permet d’admirer une mosaïque de Gustave Singier, L’espace et la danse. Ses tesselles lumineuses jouent avec la lumière naturelle pour accentuer l’ouverture vers la ville.
En contrepoint de cette décoration, Alfred Manessier réalise dans le foyer C une tapisserie inspirée de la musique grégorienne. Austère mais néanmoins chaleureuse avec ses grandes notes éclatantes qui glissent vers la lumière, Chant grégorien vient tout juste d’être réinstallée.
En harmonie avec la conception d’origine des foyers F et 101 réalisée par Pierre Paulin, l’autre tapisserie de la maison ronde n’a pas de titre. Elle se compose d’épaisses lignes noires énigmatiques, ponctuées d’une tache bleue. Sur la gauche, l’artiste dévoie sa signature : Pierre Soulages.
Eh oui, ces espaces bruts et clos ne manquent pas d’intérêt : ils abritent les circuits, canalisations et équipements qui permettent le fonctionnement de Radio France. Il s’agit du « cœur » de la radio et de la musique : les réseaux d’air, d’eau glacée, d’eau potable, les fibres optiques et d’électricité, de sécurité incendie ou d’évacuation des eaux usées et pluviales.
Accrochés aux plafonds et aux murs, des lacis de tuyaux, tubes et fils en tout genre donnent à ces couloirs sans fin une apparence de coursive de navire. Ils suivent une architecture en étoile et en rocades concentriques, ce qui induit des nœuds de circulation particulièrement entremêlés.
Ces trois dernières années, les sous-sols ont observé des équipes au cœur d’un immense défi : réorganiser les parcours de tous les réseaux entre des locaux techniques vivants et des espaces à faire naître. Dans cet enchevêtrement en perpétuel mouvement au cœur de lieux contraints, il a fallu deux ans pour concevoir la position précise du moindre réseau et de chaque connexion.
Parce que certaines installations vitales ont continué à irriguer Radio France tout au long du chantier, chaque intervention devait anticiper plusieurs dimensions : spatiales, temporelles, pour aujourd’hui et pour demain.
Comment ne pas évoquer « la salle des machines », la mythique centrale de géothermie, où convergent et s’entrelacent des tuyaux multicolores rappelant les décors des films de sous-marins passés à la postérité ? Aujourd’hui, la géothermie assure au moins 80% des besoins en chaleur et en froid de Radio France.
La réunion de chantier est le « hors scène » où sont vérifiés les avancements et le cadrage des travaux. Les répliques s’enchainent, se répondent, s’affrontent. La bienséance est parfois omise. Chaque semaine, les registres de cette pièce fort bien jouée changent ou se répètent : souvent le mélodrame, parfois la tragédie, rarement l’improvisation. D’aucuns y vont de leur tirade, d’autres ont le trac et n’osent pas intervenir !
La plupart du temps, les dénouements se jouent en coulisses : apartés informels, échanges téléphoniques ou bruits de couloirs permettent de consoler les égos et de trouver des solutions.
Après une représentation, afin d’assurer tout le programme, les moments de convivialité sont nécessaires pour rassembler les acteurs : les cocktails pour fédérer et rappeler les enjeux autour d’un bol de chips, les gigots bitume pour rassembler, les pots informels pour apaiser les relations ou pour encaisser ensemble un sinistre de trop.
A la fin, on se souvient qu’au fond ce n’est qu’une pièce de théâtre. Reste un projet commun qui a été bâti. Puis, cet univers temporaire se clôt dans la réconciliation.
Un accrochage de la Direction de la Réhabilitation, opéré par la Direction de la Musique et de la Création.
Textes : Sidonie Guénin, Jean-Guillaume Martin, Sophie-Laure Weill
Photographies : Christophe Abramowitz
Dessins : Cyrille Sethi
Réalisation de l’exposition virtuelle : l’Atelier 144 (www.atelier144.com) – Marc Benaïche, Marjorie Cavayé, Pierre Fatoux
Réalisation audio : Marceau Vassy, Laure-Hélène Planchet
Scénographie : Pascale Moncharmont
Remerciements : Sidonie Guenin, Mathilde Cornu, Sophie-Laure Weill, Gaspard Joly, Quentin Govindoorazoo et Patrick Fasso